Relations professionnelles

[Sondage] Relations professionnelles, vous êtes plutôt tutoiement ou vouvoiement ?

La première impression est souvent déterminante au moment de juger et se faire un avis sur une personne. Or, le langage et les relations entre les personnes, notamment dans le milieu professionnel, peuvent accentuer ce phénomène. Alors, faut-il tutoyer ou vouvoyer ses interlocuteurs ? Quand, qui, pourquoi ? Réponse en chiffres…

55 % des personnes interrogées tutoient facilement lorsqu’ils connaissent leur interlocuteur (ce qui peut même être une tendance générale). Cependant, 38% des sondés avouent que le vouvoiement est systématique, 5 % choisissent le vouvoiement par déférence (qu’on peut définir par la marque de respect en fonction de l’âge ou parce que c’est juste votre boss !!) et enfin 3% choisissent de tutoyer systématiquement (à la « one again a bistoufly »).

Le tutoiement se généralise en entreprise !

Une récente étude de la revue « Sociologie du travail » révèle que 63% des français utilisent le « tu » avec leur supérieur direct. C’est notamment le cas des cadres, salariés les plus enclins à tutoyer leur chef. À l’inverse, les employés, quant à eux, semblent plus frileux sur le tutoiement.

De nombreuses entreprises, menées par le mouvement des start-ups, s’essaient en effet à de nouvelles formes de management, pour une culture d’entreprise plus ouverte ! Il a été prouvé que le tutoiement améliore l’esprit d’équipe et la créativité. En faisant tomber les barrières de la distanciation sociale (pas celle des gestes barrières, l’autre distance…), le tutoiement crée un sentiment d’appartenance plus fort au sein de la communauté et soude le groupe. Celui ci peut donc être un véritable atout pour la performance de l’employé et de l’entreprise !

Mais attention !

Prudence toutefois, à bien garder en tête que le tutoiement n’a pas pour but de supprimer la barrière entre l’individu et le professionnel ! En effet, ce n’est pas parce qu’on se tutoie que nous sommes égaux. En effet, instaurer le tutoiement ne signifie pas que les frontières hiérarchiques disparaissent.

Du point de vue des relations interpersonnelles, la familiarité du tutoiement, peut compliquer les échanges pour certains et entrainer des effets négatifs allant du simple malaise ponctuel à un mal-être au travail. Certains salariés, par exemple, peuvent se sentir moins crédibles ou gênés au moment d’aborder des sujets sérieux  avec un supérieur qu’ils tutoient (augmentation de salaire, meilleurs conditions de travail, etc.) !

La question fatidique: dans un process de recrutement, on fait comment ?

Les règles d’échange lors des process de recrutement sont conventionnelles mais peuvent également être fixées par les recruteurs ! Le tutoiement n’est pas forcément proscrit, mais tutoyer est un privilège relationnel qui se mérite. Le métier est en pleine mutation et les relations évoluent avec lui. Il n’est donc pas rare que le tutoiement s’installe naturellement au cours d’un process entre un recruteur et un candidat. Attention de ne jamais forcer le trait ou de ne pas l’imposer sans être certain que les deux parties soient favorables. En effet, il peut créer facilement du lien, mais peut tout aussi facilement générer une gêne et donner l’impression de ne pas être professionnel ! Tout est une question de feeling !!! 

Les Colettes, 09/11/2021

Sources : BFM, eurecia et wengood